Données tirées de Juteau et Maury (1997). Le fond de carte représentant les altitudes en fausses couleurs est adapté d'un document NGDC-NOAA. Les arcs insulaires sont pour la plupart installés sur des croûtes « intermédiaires » (épaisseur 15-35 km) ; les arcs sur une croûte océanique vraie (épaisseur 10-12 km) sont relativement rares (Tonga, Izu-Bonin par exemple). Quelques arcs ont un substratum de croûte continentale (épaisseur supérieure à 30 km), qu’il s’agisse de fragments continentaux (Nouvelle-Zélande), de péninsules (Kamtchatka) ou de marges continentales actives (Cascades, Amérique du Sud). Les vitesses de subduction sont liées aux vitesses d’accrétion au niveau des dorsales dans le domaine océanique concerné. C’est ainsi que les vitesses d’accrétion élevées dans l’océan Pacifique, comparées à l’océan Atlantique, font que les subductions péri-pacifiques sont souvent (mais pas partout) relativement rapides (6-12 cm / an), tandis que dans l’Atlantique elles sont plus lentes (2 cm / an). L’angle de plongement est connu par la localisation des foyers des séismes qui accompagnent la subduction. Les lieux des foyers sismiques sont en effet souvent assimilés à un plan, dit « plan de Bénioff », qui permet de « visualiser » la plaque plongeante. Les angles du plan de Bénioff, dans un plan vertical, varient de 10° à 80° selon les arcs. On observe empiriquement que l’angle de plongement tend à augmenter avec la densité de la plaque plongeante. La lithosphère océanique, qui est entraînée en profondeur dans les zones de subduction, est créée à haute température au niveau des dorsales médio-océaniques. Avec le temps, elle s’éloigne de la dorsale (c’est l’expansion des fonds océaniques) et refroidit. Ce refroidissement est très lent (environ 100 millions d’années) et il s’accompagne d’une augmentation de la densité de la lithosphère, qui se rétracte. L’angle de plongement, relié à la densité de la lithosphère, est donc en fait relié aussi à son âge. Les pendages les plus forts, comme au niveau de l’arc des Mariannes, correspondent aux lithosphères subductées les plus vieilles (dans ce cas, d’âge Jurassique). Références Juteau, T. et Maury, R., 1997. Géologie de la Croûte Océanique. Masson Editions. |